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Le pétrole toujours moins cher





Un pétrole toujours moins cher : la perspective est alléchante pour les consommateurs qui vont voir ici leur pouvoir d'achat augmenter mécaniquement. Mais gare au retour de bâton.



(c) Shutterstock/EconomieMatin
(c) Shutterstock/EconomieMatin
Ali al-Naimi, le ministre saoudien du pétrole, très influent au sein de l'OPEP, a annoncé la couleur au Financial Times : il ne faut pas s'attendre à voir les pays producteurs de pétrole baisser leur production, « quel qu'en soit le prix ». Même s'il descend au niveau  aux alentours des 20$… En tout cas, le temps où le baril s'échangeait à 100$ et plus est bien révolue, au moins sur le moyen terme.

Il s'agit pour l'Arabie Saoudite de regagner les parts de marché perdues face à la production de pétrole et de gaz de schiste aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Ce type de production coûte cher, mais avec un baril fixé à 70 ou 80$, elle reste profitable; un pétrole à 20$ serait dans une position particulièrement confortable, car même à ce niveau de prix, les producteurs continuent de gagner de l'argent (le coût de production d'un baril est de 4 ou 5$).

Cette volonté de continuer à produire à bas coût est une sérieuse épine dans le pied des pays qui ont misé sur l'extraction de pétrole dans leurs sols. Car les consommateurs se détourneront de cette énergie pour profiter du pétrole de l'OPEP bon marché : la bulle du schiste pourrait bien exploser, ce qui pourrait provoquer une sévère correction, tout particulièrement aux États-Unis.

Les producteurs y ont investi 500 milliards de dollars pour forer les sols : avec un baril si peu onéreux, comment justifier de tels investissements et surtout, comment les rentabiliser ?


29 Décembre 2014

Tags : pétrole