11 422 procédures judiciaires - sauvegardes, liquidations ou redressements - ont été ouvertes au cours du troisième trimestre. Pour la première fois depuis 2008, nous avons donc vécu un été avec moins de 12 000 défaillances. Les grèves du printemps dernier contre la loi travail, les récents attentats et la baisse du PIB au deuxième trimestre n'ont donc pas eu l'impact redouté sur la santé des entreprises.
Un tableau différent selon les secteurs
Ce repli est dû en grande partie à la stabilité du secteur du bâtiment et de la construction : les faillites de ces entreprises ont connu une baisse de 15 % dans la construction et de 17 % dans les bâtiment. Le transport, le commerce et l'hébergement-restauration enregistrent eux aussi des baisses du nombre de défaillances à deux chiffres.
En revanche, l’agriculture et l’élevage en particulier est fortement touchée : le nombre de faillites continue de progresser dans ce secteur.
En revanche, l’agriculture et l’élevage en particulier est fortement touchée : le nombre de faillites continue de progresser dans ce secteur.
Moins d’emplois détruits également
Les défaillances d'entreprise ont menacé de destruction 96 400 emplois au troisième trimestre. Si le chiffre peut paraître impressionnant, il est néanmoins de 16 % moins élevé que celui de la même période en 2015.
Autre indicateur permettant de juger de la santé des entreprises : les avances effectuées aux salairés, dont l'Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés communique le montant : à fin octobre 2016, il était en baisse de 15,8 % par rapport aux avances effectuées sur la même période en 2015.
Autre indicateur permettant de juger de la santé des entreprises : les avances effectuées aux salairés, dont l'Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés communique le montant : à fin octobre 2016, il était en baisse de 15,8 % par rapport aux avances effectuées sur la même période en 2015.
Une dynamique positive sur un an
Sur les douze derniers mois, 60 090 entreprises ont fait l’objet d’une procédure judiciaire. Un chiffre aussi bas n’avait pas été vu depuis la mi-2011. Thierry Millon, directeurs des études au cabinet Altares, espère que l’année 2016 ne verra pas plus de 60 000 défaillances, restant ainsi sous la barre symbolique. Toujours est-il qu’avant la crise, les chiffres étaient encore plus bas : seules 48 000 défaillances ont été enregistrées au titre de l’année 2007.