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Les disproportions sur le marché du travail sont une cause majeure du chômage





Selon une enquête du Crédoc, le marché français de l’emploi présente des disproportions importantes entre la nature des postes à pourvoir et la main-d’œuvre disponible.



Les agriculteurs au chômage sont une perle rare

Si le chômage est si élevé en France, c’est (en partie) parce qu’un nombre considérable de postes vacants de sont jamais pourvus. En cause : les disproportions entre la qualification de la main-d’œuvre et la nature des emplois proposés. Des chercheurs du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) ont étudié ce phénomène. Leur étude se veut un portrait-robot d’une France qui n’arrive pas à recruter.

Un des secteurs où l’écart entre la main-d’œuvre disponible et l’offre d’emplois est particulièrement élevé est l’agriculture (2,1% des chômeurs et 12,4% des besoins). La moitié des projets de recrutement de bûcherons, élagueurs, sylviculteurs et agents forestiers est estimée difficile. Des difficultés importantes s’observent également dans le recrutement d’éleveurs salariés (40 %), de marins et matelots de navigation fluviale (32,6 %), de pêcheurs et de maraîchers (31 %) et de jardiniers (22 %).

Les médecins, les chefs cuisiniers et les commerciaux sont très demandés

Des difficultés s’observent également chez certains techniciens et professions intermédiaires. Le recrutement de professionnels paramédicaux est difficile dans 67 % des cas. Il en est autant pour les chefs cuisiniers dans 58 % des cas, les maîtres d’hôtel et les sommeliers (47 %), les techniciens des assurances (44 %), les professeurs des écoles (43 %), les attachés commerciaux (42 %) et les animateurs sportifs (41 %).

Chez les ingénieurs et les cadres, les difficultés les plus importantes concernent le recrutement de professionnels de la santé : 72 % des projets de recrutement de vétérinaires s’avèrent difficiles. Il en est autant pour les médecins (70 %), les dentistes (63 %) et les pharmaciens (50 %). Les postes d’ingénieurs et cadres des télécommunications sont difficiles à pourvoir dans 66 % des cas, et ceux des cadres et ingénieurs informatiques dans 61 % des cas.


29 Août 2017