Un climat des affaires en crise dans l'industrie
Lors du colloque annuel de l’Union française de l’électricité (UFE) à Paris, les PDG de TotalEnergies et EDF ont exprimé leur exaspération face à la lenteur des procédures administratives en France. Patrick Pouyanné, dirigeant de TotalEnergies, a tiré la sonnette d’alarme sur la complexité réglementaire qui entrave les investissements dans les énergies renouvelables. « Aux États-Unis, j’ai construit 2 GW en un an, alors qu’en France, 500 développeurs peinent à produire 300 à 400 MW par an », a-t-il déclaré.
Luc Rémont, à la tête d’EDF, a abondé dans ce sens, qualifiant la situation d’« enfer » pour les industriels souhaitant se raccorder au réseau électrique. Il a souligné que « les délais administratifs en France sont incomparables avec ceux observés dans d’autres pays ». Ces critiques interviennent alors que le moral des industriels français atteint son plus bas niveau depuis la crise financière de 2008, hors période Covid.
La lenteur des processus impacte directement les objectifs des entreprises. TotalEnergies, par exemple, n’atteindra que 5 GW de production électrique en France d’ici 2030, bien loin des 10 GW initialement prévus. Patrick Pouyanné fustige notamment la loi d’accélération des renouvelables du 10 mars 2023, qu’il accuse d’avoir ralenti les projets au lieu de les faciliter.
En comparaison, l’Allemagne apparaît comme un modèle d’efficacité administrative. « Là-bas, les autorisations pour les installations d’énergies renouvelables sont beaucoup plus rapides », a-t-il ajouté, n’excluant pas de privilégier d’autres pays pour ses investissements futurs.
Luc Rémont, à la tête d’EDF, a abondé dans ce sens, qualifiant la situation d’« enfer » pour les industriels souhaitant se raccorder au réseau électrique. Il a souligné que « les délais administratifs en France sont incomparables avec ceux observés dans d’autres pays ». Ces critiques interviennent alors que le moral des industriels français atteint son plus bas niveau depuis la crise financière de 2008, hors période Covid.
La lenteur des processus impacte directement les objectifs des entreprises. TotalEnergies, par exemple, n’atteindra que 5 GW de production électrique en France d’ici 2030, bien loin des 10 GW initialement prévus. Patrick Pouyanné fustige notamment la loi d’accélération des renouvelables du 10 mars 2023, qu’il accuse d’avoir ralenti les projets au lieu de les faciliter.
En comparaison, l’Allemagne apparaît comme un modèle d’efficacité administrative. « Là-bas, les autorisations pour les installations d’énergies renouvelables sont beaucoup plus rapides », a-t-il ajouté, n’excluant pas de privilégier d’autres pays pour ses investissements futurs.
Un appel à réformer en profondeur
Cette situation pousse les entreprises à envisager des arbitrages géographiques. « Je ne peux pas continuer à investir dans un pays où les rendements sont si faibles pour un coût si élevé », a averti le patron de TotalEnergies, mettant en lumière un problème de réglementation, mais aussi de volonté collective.
Les deux dirigeants appellent à une simplification urgente des procédures pour éviter que la France ne perde davantage de compétitivité. « On sait faire des grands projets dans ce pays, du nucléaire, des cathédrales, des Jeux olympiques. Là, on est super organisés », a ironisé Patrick Pouyanné, tout en pointant une forme de frustration face à la complexité de l’administration française.
Le président du Medef, Patrick Martin, également présent au colloque, a quant à lui souligné que le taux d’utilisation des capacités industrielles en France est tombé à 75 %, un niveau identique à celui de 2010. Ce constat illustre la nécessité pour la France de repenser ses mécanismes administratifs afin de relancer son attractivité auprès des investisseurs.
La balle est désormais dans le camp des décideurs politiques, qui devront répondre aux préoccupations des industriels tout en poursuivant les objectifs de transition énergétique.
Les deux dirigeants appellent à une simplification urgente des procédures pour éviter que la France ne perde davantage de compétitivité. « On sait faire des grands projets dans ce pays, du nucléaire, des cathédrales, des Jeux olympiques. Là, on est super organisés », a ironisé Patrick Pouyanné, tout en pointant une forme de frustration face à la complexité de l’administration française.
Le président du Medef, Patrick Martin, également présent au colloque, a quant à lui souligné que le taux d’utilisation des capacités industrielles en France est tombé à 75 %, un niveau identique à celui de 2010. Ce constat illustre la nécessité pour la France de repenser ses mécanismes administratifs afin de relancer son attractivité auprès des investisseurs.
La balle est désormais dans le camp des décideurs politiques, qui devront répondre aux préoccupations des industriels tout en poursuivant les objectifs de transition énergétique.