Le SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes d’Air France, n’aura pas d’autre choix que d’apposer sa signature au bas de l’accord qui permet à Air France de faire décoller son projet Boost. 83% des adhérents du SNPL ont pris part au vote, qui a donné un résultat sans contestation possible avec une approbation de plus de 78%. Le syndicat avait pourtant proposé un autre texte, mais il a été désavoué par la base. La signature du SNPL rejoindra celles des représentants des personnels navigants commerciaux (PNC), à savoir les hôtesses et stewards et l’UNQC et de l’UNSA.
C’est peu dire que la direction d’Air France attendait ce feu vert. Elle va pouvoir finalement mettre la filiale Boost sur la piste d’envol ; à l’origine, l’entreprise souhaitait faire décoller ses premiers avions dès la fin octobre, ou début novembre. Le groupe va déposer un certificat de transport aérien auprès de la direction générale de l’aviation civile, et dans le même temps constituer une équipe pour diriger cette nouvelle compagnie aérienne à bas coûts. Cette nouvelle entreprise va permettre à Air France de mieux rentabiliser des lignes qui perdent de l’argent plus qu’elles n’en gagnent.
À terme, c’est à dire à l’horizon 2020, Boost disposera d’une flotte de 28 appareils. Mais pour commencer, ce sont 6 avions A320 qui parcourront des lignes moyen-courrier. Le long-courrier attendra 2018 avec des gros porteurs de type A340 et A350. Air France entend réduire les coûts, jusqu’à 18% sur le long-courrier. Des économies qui se réaliseront surtout les PNC qui seront recrutés à des niveaux de rémunération moindres que chez Air France. Les pilotes proviendront eux directement d’Air France et ils conserveront leurs avantages.