Baisse de production et arrêts temporaires chez Michelin
La situation est tendue chez Michelin, où la baisse des commandes dans les secteurs automobile et industriel entraîne des arrêts de production temporaires sur plusieurs sites français. Le site historique des Gravanches à Clermont-Ferrand, spécialisé dans les pneus ultra-haute performance (UHP) pour voitures haut de gamme, sera à l’arrêt pendant deux semaines, une première dans l’histoire de cette usine fondée en 1959. Cet arrêt concerne également d'autres ateliers, comme le Z35 à Cataroux, où les congés du personnel seront utilisés pour gérer cette pause forcée.
Ce phénomène n’est pas isolé : à Blavozy (Haute-Loire), où sont fabriqués des pneus pour le génie civil, deux semaines d’arrêt complet sont également prévues d'ici la fin de l'année, avec la mise en place probable de chômage partiel. Ces annonces font suite à une diminution drastique de la production dans certaines usines, allant de 90 % à 140 % selon les périodes, comme le rapportent les syndicats.
Les syndicats Sud, la CGT et la CFE-CGC ont d’ailleurs lancé un droit d'alerte économique en juin dernier, une démarche inédite dans l’histoire du groupe, visant à examiner les raisons profondes de cette crise. Un cabinet d’expertise, Secafi, a été mandaté pour dresser un état des lieux complet de la situation, dont les conclusions sont attendues avec anxiété pour le 9 octobre prochain.
Pour expliquer ces arrêts, Florent Menegaux, président du groupe Michelin, pointe du doigt le « ralentissement de l’économie mondiale en général, surtout dans le domaine automobile ». Selon lui, les ventes des constructeurs automobiles sont en baisse de 20 à 25 %, impactant directement la demande en pneus. Cependant, il distingue entre les effets conjoncturels liés à la crise économique actuelle et les problèmes structurels : « On ne ferme jamais de site pour une question de conjoncture », affirme-t-il, tentant de rassurer les salariés.
Ce phénomène n’est pas isolé : à Blavozy (Haute-Loire), où sont fabriqués des pneus pour le génie civil, deux semaines d’arrêt complet sont également prévues d'ici la fin de l'année, avec la mise en place probable de chômage partiel. Ces annonces font suite à une diminution drastique de la production dans certaines usines, allant de 90 % à 140 % selon les périodes, comme le rapportent les syndicats.
Les syndicats Sud, la CGT et la CFE-CGC ont d’ailleurs lancé un droit d'alerte économique en juin dernier, une démarche inédite dans l’histoire du groupe, visant à examiner les raisons profondes de cette crise. Un cabinet d’expertise, Secafi, a été mandaté pour dresser un état des lieux complet de la situation, dont les conclusions sont attendues avec anxiété pour le 9 octobre prochain.
Pour expliquer ces arrêts, Florent Menegaux, président du groupe Michelin, pointe du doigt le « ralentissement de l’économie mondiale en général, surtout dans le domaine automobile ». Selon lui, les ventes des constructeurs automobiles sont en baisse de 20 à 25 %, impactant directement la demande en pneus. Cependant, il distingue entre les effets conjoncturels liés à la crise économique actuelle et les problèmes structurels : « On ne ferme jamais de site pour une question de conjoncture », affirme-t-il, tentant de rassurer les salariés.
Inquiétudes au sein des sites français
Outre Clermont-Ferrand, d’autres usines françaises sont également touchées. Les sites de Cholet, Vannes et Joué-lès-Tours, où travaillent environ 1.400 salariés, ont enregistré une baisse de production de 60 % depuis le début de l’année. Ces unités produisent des pneus pour voitures ainsi que des produits semi-finis, des secteurs particulièrement fragilisés par les changements structurels du marché. La direction travaille en lien avec les partenaires sociaux pour trouver des solutions pérennes, mais aucune garantie n'est encore apportée.
Michelin, qui emploie environ 132.300 personnes dans le monde, avait déjà mis en place un plan de suppression de postes en 2021, sans départs contraints en France. Toutefois, les inquiétudes des salariés ne cessent de croître, d’autant que le groupe a déjà fermé plusieurs usines, notamment à La Roche-sur-Yon (Vendée) et à Bamberg (Allemagne).
Face à cette situation, les syndicats craignent que la France soit la prochaine victime de fermetures d'usines. Nicolas Robert, délégué syndical central de Sud, estime que « Michelin a commencé par fermer plusieurs sites en Europe, ce qui a impacté 3.000 personnes l'an dernier. La France est la prochaine sur la liste », prédit-il.
Pour l'instant, la direction du groupe maintient que l’activité sur les autres sites industriels français reste « normale », mais la tension parmi les employés et les syndicats est palpable, dans l’attente des résultats de l’audit en cours et des décisions qui en découleront.
Michelin, qui emploie environ 132.300 personnes dans le monde, avait déjà mis en place un plan de suppression de postes en 2021, sans départs contraints en France. Toutefois, les inquiétudes des salariés ne cessent de croître, d’autant que le groupe a déjà fermé plusieurs usines, notamment à La Roche-sur-Yon (Vendée) et à Bamberg (Allemagne).
Face à cette situation, les syndicats craignent que la France soit la prochaine victime de fermetures d'usines. Nicolas Robert, délégué syndical central de Sud, estime que « Michelin a commencé par fermer plusieurs sites en Europe, ce qui a impacté 3.000 personnes l'an dernier. La France est la prochaine sur la liste », prédit-il.
Pour l'instant, la direction du groupe maintient que l’activité sur les autres sites industriels français reste « normale », mais la tension parmi les employés et les syndicats est palpable, dans l’attente des résultats de l’audit en cours et des décisions qui en découleront.