Poursuite d'un plan sur trois ans
En 2022, Michelin engagera la suppression de 614 postes en France, tout en créant 322 emplois. C'est le site historique de Clermont-Ferrand qui sera notamment ciblé, avec 469 postes supprimés (dont 419 dans le secteur tertiaire). Le groupe prévoit 339 départs en retraite et 193 places ouvertes à la mobilité externe. Les usines de Troyes, du Puy, de Monceau, de Vannes et de Bourges sont également touchées par cette nouvelle vague inscrite dans le « plan de simplification et de compétitivité » annoncé en début d'année.
Ce plan sur trois ans a déjà engagé la suppression de 531 postes en 2021. La direction du groupe salue le processus mené avec les partenaires sociaux : le « premier bilan de coconstruction avec les équipes est extrêmement satisfaisant », se réjouit le directeur du personnel, Pierre-Alexandre Anstett. Le son de cloche est différent pour les syndicats, qui se disent prudents et vigilants, à l'instar de le CFE-CGC.
Ce plan sur trois ans a déjà engagé la suppression de 531 postes en 2021. La direction du groupe salue le processus mené avec les partenaires sociaux : le « premier bilan de coconstruction avec les équipes est extrêmement satisfaisant », se réjouit le directeur du personnel, Pierre-Alexandre Anstett. Le son de cloche est différent pour les syndicats, qui se disent prudents et vigilants, à l'instar de le CFE-CGC.
Pas de pression politique
Le syndicat Sud relève que le nombre de suppressions d'emplois annoncé pour 2022 et ceux déjà engagés pour 2021 donnent un total encore éloigné des 2.300 postes. Par ailleurs, Michelin pourrait être tenté de prolonger son plan durant les prochaines années, au-delà de la date butoir de 2023. Le tout se déroule sur fond de campagne pour l'élection présidentielle, durant laquelle l'entreprise cherche peut-être à réduire l'impact social de ses mesures, quitte à accélérer par la suite.
La direction du groupe se veut rassurante et à propos des 2.300 postes, évoque un « plafond » plutôt qu'un objectif. « Le véritable objectif, c'est d'installer la coconstruction comme une pratique naturelle », indique Pierre-Alexandre Anstett, et l'élection à venir ne change rien au processus. Michelin compte 17.000 salariés en France (123.000 dans le monde).
La direction du groupe se veut rassurante et à propos des 2.300 postes, évoque un « plafond » plutôt qu'un objectif. « Le véritable objectif, c'est d'installer la coconstruction comme une pratique naturelle », indique Pierre-Alexandre Anstett, et l'élection à venir ne change rien au processus. Michelin compte 17.000 salariés en France (123.000 dans le monde).