ONG : le secteur automobile ne se convertit pas suffisamment vite à l'électrique

L'ensemble du secteur automobile s'est lancée dans l'électrique, suscitant l'engouement des acheteurs. Mais même si l'industrie se transforme en profondeur à marche profondeur, ce ne sera pas suffisant pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 que s'est fixée l'Union européenne pour 2030. En fait, seuls deux constructeurs seront au rendez-vous : Volkswagen et Volvo sont les seuls acteurs qui possèdent l'infrastructure industrielle pour y parvenir.

C'est l'un des enseignements de l'étude de l'ONG Transport et Environnement relayée par Les Echos, qui a examiné les différentes feuilles de route annoncées ces derniers moins par les constructeurs automobiles pour s'adapter à la nouvelle donne. Pour réussir les objectifs européens, il faudrait que deux voitures sur trois soient électriques d'ici 2030. Or, on en sera loin, la grande majorité des constructeurs n'auront pas achevé leur transition d'ici là.

Pour ce qui concerne les représentants français du secteur, ils se situent en milieu de peloton. L'ONG reverra son étude dès que Stellantis et Renault auront présenté leurs stratégies complètes, d'ici quelques semaines, mais Transport et Environnement pointe d'ores et déjà la « très grande marge de manœuvre » que les deux groupes ont décidé de s'octroyer avec les hybrides rechargeables. Des modèles plus polluants que les règles européennes.

Pour aller plus loin et véritablement tordre le bras aux constructeurs automobiles, l'ONG préconise un renforcement des règles. L'Union européenne doit définir des normes de CO2 « plus ambitieuses » en 2025 et 2027. Les ventes de véhicules électriques décolleront d'ici 2030, ce qui permettra de « répondre à l'enjeu climatique ». Or, actuellement, on n'en est pas encore là selon l'étude.