Ainsi, à en croire la dernière étude d'Ernst & Young, l'Hexagone a attiré 514 implantations de nouvelles entreprises ou d'extensions d'entreprises en 2013, soit 9% de plus par rapport à 2012. Ce sont en tout 14 122 emplois qui ont été créés par ces investisseurs étrangers, soit 34% de plus qu'en 2012; ce chiffre, qui reste inférieur aux 18 136 emplois créés sur la période 2004-2008 d'avant la crise, est néanmoins le plus élevé depuis 2010.
Arnaud Montebourg ne s'est pas privé de saluer ces bons résultats, les meilleurs depuis deux ans. « L'accroissement du nombre de projets d'investissements étrangers permet ainsi à la France de retrouver le niveau qui était le sien en 2010 », se réjouit le ministre de l'Économie, qui s'enorgueillit des efforts réalisés par le gouvernement pour améliorer l'attractivité du pays.
En revanche, il n'est pas utile de sabrer le champagne, car la France n'est pas la mieux lotie en Europe, loin s'en faut. La Grande-Bretagne et l'Allemagne font mieux, avec des bonds des projets d'implantations de respectivement 15% et 12%. Les deux pays ont « davantage profité de la reprise mondiale », d'après Ernst & Young. Pour ce qui concerne la France, qui ne doit pas laisser creuser l'écart avec ses deux partenaires, il faut continuer à « convaincre (…) les futurs clients de la France du bien-fondé d'un investissement en France et des atouts de notre territoire ».
La fiscalité reste un des points noirs de la réputation du pays, suivi par le coût du travail et l'environnement juridique des affaires.