Un déficit moins élevé que prévu
Le Conseil d'orientation des retraites (COR) a livré une note d'étape au Premier ministre, qui l'avait demandée cet été. Les perspectives ne sont pas bonnes pour le régime des retraites : le déficit prévu s'établit à 25,4 milliards d'euros en 2020. Certes, c'est moins que la précédente estimation qui remonte au mois de juin (4 milliards de moins). Mais c'est infiniment plus que le déficit enregistré l'an dernier : 1,9 milliard. Dans le détail, les ressources pour cette année seront de 311,1 milliards d'euros, alors que les recettes (composées des cotisations) avaient été de 328,7 milliards en 2019.
Ces 5% de moins s'expliquent par la contraction de la masse salariale dans le secteur privé : avec la crise sanitaire, les effectifs se sont réduits de 8,4%. L'emploi a lui aussi reculé en raison de l'activité économique en berne, sans oublier les reports, voire les annulations dans certains cas, du paiement des cotisations. La situation est donc complètement différente d'une année sur l'autre pour les recettes, alors que les dépenses ne se sont pas arrêtées.
Ces 5% de moins s'expliquent par la contraction de la masse salariale dans le secteur privé : avec la crise sanitaire, les effectifs se sont réduits de 8,4%. L'emploi a lui aussi reculé en raison de l'activité économique en berne, sans oublier les reports, voire les annulations dans certains cas, du paiement des cotisations. La situation est donc complètement différente d'une année sur l'autre pour les recettes, alors que les dépenses ne se sont pas arrêtées.
Des choix difficiles
Bien au contraire, même : selon le COR, les prévisions de dépenses sont de 336,5 milliards d'euros en 2020, un chiffre en progression de 1,8% par rapport à l'an dernier. Les conséquences de la crise sanitaire sur les pensions sont quasiment inexistantes — au contraire des salaires — tandis que la surmortalité des retraités demeure faible. Pour le dire autrement, la pandémie pèse économiquement bien plus sur les actifs que sur les retraités.
Les retraites dans le produit intérieur brut pourrait atteindre une part de 14% à l'horizon 2024, selon les projections du Conseil, qui se base sur un retour à une activité normale d'ici là. Mais cela demeure optimiste, car les effets de la crise risquent malheureusement de se prolonger bien au-delà de 2020. Pour rééquilibrer le régime des retraites, le gouvernement pourrait donc décider de reculer l'âge de départ en retraite ou encore d'allonger la durée de cotisations.
Les retraites dans le produit intérieur brut pourrait atteindre une part de 14% à l'horizon 2024, selon les projections du Conseil, qui se base sur un retour à une activité normale d'ici là. Mais cela demeure optimiste, car les effets de la crise risquent malheureusement de se prolonger bien au-delà de 2020. Pour rééquilibrer le régime des retraites, le gouvernement pourrait donc décider de reculer l'âge de départ en retraite ou encore d'allonger la durée de cotisations.