Fin avril, Emmanuel Macron avait fait la promesse de ne pas toucher à l’âge de départ à la retraite, qui restera à 62 ans. Malgré tout, le chef de l’État avait plaidé pour un allongement de la durée de cotisation. Un discours repris quelques jours plus tard par Agnès Buzyn, la ministre de la Santé. Elle précisait que le système des retraites à la française devait compter des départs à 63 ou 64 ans pour trouver un équilibre financier. Comment réconcilier ces deux visions ? Selon Challenges, la solution qui a reçu le feu vert de Matignon et de l’Élysée est un système de bonus-malus.
L’idée est d’instaurer un « âge-pivot » fixé à 64 ans. Les actifs qui partiraient en retraite entre 62 et 64 ans verraient leur pension réduite. Ceux qui retarderaient leur départ en retraite après 64 ans bénéficieraient d’un bonus. Ce dispositif, qui entrerait en vigueur le 1er janvier 2025, viendrait compléter le futur système de retraite à points. Ce « pivot » à 64 ans n’a cependant pas été confirmé par le gouvernement, ni par l’entourage du haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye.
On évoque ainsi des arbitrages qui n’ont pas encore été rendus. Et pour cause, les conclusions du rapport seront remises cet été. Le gouvernement pourra y piocher des propositions pour nourrir sa réforme, qui devrait être présentée à la rentrée. Le rapport du haut commissaire comprendra des mesures visant à inciter les Français à travailler plus longtemps afin de profiter d’une meilleure retraite tout en assurant une pérennité au système dans son ensemble.