La fréquence des accidents du travail liés aux troubles psycho-sociaux a été multipliée par 1,6 en cinq ans
Les troubles psycho-sociaux liés au travail continuent d’émerger dans les statistiques des maladies professionnelles et accidents du travail. Lorsque le lien entre ces troubles et le travail exercé par le patient est établi, ils ont 20 fois plus de chances d’être répertoriés en tant qu’accidents du travail qu’en tant que maladies professionnelles. Sur l’ensemble des accidents du travail (626 000), ils représentent certes une part minime (1,6 % en 2016), mais leur part progresse rapidement ces dernières années. Pour preuve, en 2011 ils ne représentaient que 1 % de l’ensemble des accidents du travail.
Et encore, si tous les accidents liés à la santé mentale étaient reconnus en tant qu’accidents du travail, les statistiques auraient été encore plus impressionnants. Actuellement, le taux de reconnaissance à partir du certificat médical initial (CMI) se situe autour de 70 %. Comme l’expliquent les auteurs de ce bilan de l’Assurance maladie, la santé mentale d’un travailleur n’est pas affectée uniquement par ses conditions de travail, il convient donc d’établir que le travail est bien la cause « déterminante » ou « essentielle » de la pathologie. Les choses se compliquent d’autant plus que la matérialité d’un sinistre ayant une composante psychologique est plus difficile à établir que pour une chute engendrant une fracture.
Et encore, si tous les accidents liés à la santé mentale étaient reconnus en tant qu’accidents du travail, les statistiques auraient été encore plus impressionnants. Actuellement, le taux de reconnaissance à partir du certificat médical initial (CMI) se situe autour de 70 %. Comme l’expliquent les auteurs de ce bilan de l’Assurance maladie, la santé mentale d’un travailleur n’est pas affectée uniquement par ses conditions de travail, il convient donc d’établir que le travail est bien la cause « déterminante » ou « essentielle » de la pathologie. Les choses se compliquent d’autant plus que la matérialité d’un sinistre ayant une composante psychologique est plus difficile à établir que pour une chute engendrant une fracture.
En 2016, les Français ont été 5 fois plus nombreux à faire le lien entre leur travail et leur affection psychique
Les affections psychiques montent également dans les statistiques des maladies professionnelles. Le nombre de demandes de reconnaissance de maladies psychiques a été multiplié par plus de 5 en cinq ans, passant d’environ 200 demandes en 2012 à plus de 1 100 en 2016. Par ailleurs, la dynamique semble se poursuivre car le nombre de demandes en 2017 devrait avoisiner les 1 500.
Selon les auteurs du bilan, cette progression est sans doute liée à l’augmentation du nombre de pathologies psychiques liées au travail, mais aussi à un assouplissement réglementaire pour la saisine du CRRMP depuis 2012. De plus, la médiatisation de ce sujet conduit assurés à mieux connaitre leurs droits et à solliciter leur reconnaissance en maladie professionnelle.
S’agissant des reconnaissances effectives, 596 cas d’affections psychiques ont été reconnues comme maladies professionnelles en 2016, soit sept fois plus qu’il y a cinq ans.
Selon les auteurs du bilan, cette progression est sans doute liée à l’augmentation du nombre de pathologies psychiques liées au travail, mais aussi à un assouplissement réglementaire pour la saisine du CRRMP depuis 2012. De plus, la médiatisation de ce sujet conduit assurés à mieux connaitre leurs droits et à solliciter leur reconnaissance en maladie professionnelle.
S’agissant des reconnaissances effectives, 596 cas d’affections psychiques ont été reconnues comme maladies professionnelles en 2016, soit sept fois plus qu’il y a cinq ans.