Alors que dans les pays occidentaux on prend de plus en plus de mesures pour contrôler, prévenir et soigner les différents « burn-out » liés à un travail trop important, en Chine ce problème est en train d’enfler et de devenir un véritable souci de santé publique. Et personne ne semble épargné.
C’est le décès de Li Jianhua, chargé de régler le problème du « shadow-banking », ces quelques 3 100 milliards d’euros qui échappent au gouvernement chinois via des systèmes bancaires et économiques secondaires dont le marché noir, qui a éveillé l’attention des médias du pays sur la question. A 48 ans, l’homme est décédé à la suite d’un travail acharné sur le dossier épineux et compliqué très suivi par le Parti au pouvoir.
Weibo, le premier réseau social chinois, s’est fait l’écho de ce problème et les témoignages affluent en masse. Nombre de travailleurs, dont un employé de PricewaterCoopers, rapportent que leurs missions sont telles qu’elles sont impossibles à terminer sans réaliser des heures supplémentaires. Un fléau, le surmenage, qui touche donc non seulement les usines de fabrication de biens matériels destinés à la vente en occident, mais également les cadres.
Au rythme de quelques 1 600 décès par jour liés au surmenage, la Chine devra rapidement prendre des mesures avant que la situation ne dégénère complètement. Quitte à mettre un peu de côté la croissance du pays.