Durant une réunion des ministres européens des Finances, les pays qui ont mis en place une fiscalité avantageuse pour les groupes mondiaux du numérique ont fait part de leur réticence vis à vis de la proposition de la Commission européenne de taxer le chiffre d'affaires de ces entreprises. Malte, l'Irlande, le Luxembourg sont en pointe, mais ils sont rejoints par la Suède, le Danemark, la Finlande et le Royaume-Uni — bien que Londres a été longtemps en faveur de cette proposition. Le ministre luxembourgeois des Finances a expliqué qu'il fallait « discuter avec les Américains », craignant une baisse de la compétitivité européenne.
Les relations commerciales entre l'Union européenne et les États-Unis sont déjà dégradées depuis la menace de tarifs douaniers sur les importations de métal et d'aluminium. Le projet européen de taxe sur le numérique pourrait envenimer les choses, craignent les pays en sa défaveur. Bruno Le Maire, présent à cette réunion, a été le dernier ministre à s'exprimer sur le sujet. Il a à cette occasion dit sa « colère froide » face aux hésitations. D'après l'AFP, il aurait déclaré : « Si vous voulez allez jusqu'aux élections européennes l'an prochain avec le message "nous avons beaucoup parlé, beaucoup débattu, mais pris aucune décision" bonne chance ! ».
L'Allemagne n'aurait pas non plus montré beaucoup d'entrain pour la taxe. Le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, s'est contenté d'évoquer une « grande question morale », ce qui n'est pas de nature à rassurer Paris. La Commission a l'intention de taxer le chiffre d'affaires des entreprises du numérique de 3%, avant de mettre en place une solution de long terme permettant de taxer plus efficacement tous les groupes exerçant une activité en Europe.
Les relations commerciales entre l'Union européenne et les États-Unis sont déjà dégradées depuis la menace de tarifs douaniers sur les importations de métal et d'aluminium. Le projet européen de taxe sur le numérique pourrait envenimer les choses, craignent les pays en sa défaveur. Bruno Le Maire, présent à cette réunion, a été le dernier ministre à s'exprimer sur le sujet. Il a à cette occasion dit sa « colère froide » face aux hésitations. D'après l'AFP, il aurait déclaré : « Si vous voulez allez jusqu'aux élections européennes l'an prochain avec le message "nous avons beaucoup parlé, beaucoup débattu, mais pris aucune décision" bonne chance ! ».
L'Allemagne n'aurait pas non plus montré beaucoup d'entrain pour la taxe. Le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, s'est contenté d'évoquer une « grande question morale », ce qui n'est pas de nature à rassurer Paris. La Commission a l'intention de taxer le chiffre d'affaires des entreprises du numérique de 3%, avant de mettre en place une solution de long terme permettant de taxer plus efficacement tous les groupes exerçant une activité en Europe.