Lorsqu'on fait le décompte des GAFA, il n'aura échappé à personne que l'Europe pèse très peu face aux États-Unis et à la Chine. D'après un document consulté par Politico, la Commission européenne planche réfléchit à la création d'un fonds souverain doté de 100 milliards d'euros. De quoi aider au développement de champions nationaux et européens, même si la somme ne représente que 3,5% de la capitalisation boursière de Google, Amazon, Facebook et Apple, les quatre GAFA en question. Et il y a les mastodontes chinois qui, à l'instar d'Alibaba et Tencent, ont des visées mondiales. L'Europe ne peut leur opposer aucune entreprise de taille comparable. Le document pointe qu'il s'agit là d'un risque pour la croissance, l'emploi et l'influence de l'Union européenne.
Le déclassement de l'Europe est un risque réel : à l'heure actuelle, l'UE ne peut jouer que les faire-valoir face à la Chine et aux États-Unis. L'idée d'un fonds souverain pourrait se heurter aux réticences des pays d'obédience libérale, mais malgré tout le fait même que la Commission puisse s'interroger sur le bien-fondé d'un tel instrument montre que le sujet inquiète au sommet de la hiérarchie européenne. Dans ce domaine, l'Union produit surtout des normes qui, à l'image du règlement européen pour la protection des données, finissent par s'imposer au reste du monde.
Mais sans un ou plusieurs groupes capables de s'imposer face aux géants américains et chinois, la force de l'Union européenne dans ce secteur stratégique va s'amenuiser. Le fonds, qui serait alimenté par les budgets des États membres, séduit en tout cas à Paris, ainsi qu'à Berlin. Mais la Commission a bien pris soin de préciser qu'il s'agissait simplement d'une idée parmi d'autres.
Le déclassement de l'Europe est un risque réel : à l'heure actuelle, l'UE ne peut jouer que les faire-valoir face à la Chine et aux États-Unis. L'idée d'un fonds souverain pourrait se heurter aux réticences des pays d'obédience libérale, mais malgré tout le fait même que la Commission puisse s'interroger sur le bien-fondé d'un tel instrument montre que le sujet inquiète au sommet de la hiérarchie européenne. Dans ce domaine, l'Union produit surtout des normes qui, à l'image du règlement européen pour la protection des données, finissent par s'imposer au reste du monde.
Mais sans un ou plusieurs groupes capables de s'imposer face aux géants américains et chinois, la force de l'Union européenne dans ce secteur stratégique va s'amenuiser. Le fonds, qui serait alimenté par les budgets des États membres, séduit en tout cas à Paris, ainsi qu'à Berlin. Mais la Commission a bien pris soin de préciser qu'il s'agissait simplement d'une idée parmi d'autres.