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Les soldes d'été officiellement reportés au 15 juillet





Les soldes d'été débuteront avec quelques semaines de retard cette année. Le ministère de l'Économie a accédé aux demandes des petits commerçants qui ont besoin d'écouler le surplus de stocks accumulé pendant le confinement.



Inquiétudes pour la reprise d'activité

Pendant deux mois, les détaillants du secteur de l'habillement ont gardé portes closes pour limiter la propagation du coronavirus. Depuis le 11 mai et la première phase du déconfinement, ils retrouvent un semblant d'activité, mais les règles de distanciation physique et les gestes barrières ne permettent pas de retrouver le même niveau d'avant la crise sanitaire. Par ailleurs, les trésoreries sont au plus bas et les stocks se sont accumulés pendant des semaines. Plusieurs fédérations de commerçants ont alerté le gouvernement sur leur situation économique précaire, en demandant notamment de reporter la date de lancement des soldes d'été. Ils ont été entendus par le ministère de l'Économie.

Avant que n'explose l'épidémie de coronavirus, les soldes d'été devaient démarrer le 24 juin pour se terminer le 21 juillet. La période ne dure plus que quatre semaines au lieu des six habituelles, en vertu d'une nouvelle réglementation entrée en vigueur cette année. Mais les mesures de confinement, mises en œuvre mi-mars, ont bousculé le cours normal des choses. Par conséquent, Bruno Le Maire, au micro de RTL, a déclaré : « Les soldes débuteront le 15 juillet et elles dureront quatre semaines ».

Reconstituer la trésorerie

Le ministre de l'Économie a précisé que ce report des soldes a été décidé « pour tenir compte de la situation des petits commerçants ». Ces derniers ont en effet « besoin de temps » pour reconstituer leur trésorerie en écoulant les stocks accumulés durant les semaines du confinement. Tenir des soldes trop proches du déconfinement, dont la seconde phase plus souple a débuté le 2 juin, aurait poussé la clientèle à attendre le 24 juin. Or, les commerçants ont besoin de vendre leurs articles dès maintenant et à des prix normaux.

« Je sais que ça peut poser des difficultés pour d'autres grandes enseignes, mais je pense qu'il est légitime de soutenir dans ces moments très particuliers ceux qui sont les plus faibles, ceux qui ont les trésoreries les plus menacées », a poursuivi le ministre de l'Économie. Ce dernier estime qu'il s'agit d'une question « à la fois d'efficacité économique mais aussi de justice ».


2 Juin 2020