Une démission aux répercussions stratégiques
La démission soudaine de Carlos Tavares, initialement prévue pour 2026, a laissé Stellantis face à un défi majeur : éviter une vacance prolongée à la direction. Tavares, connu pour son approche rigoureuse de la gestion des coûts, s’était attiré les critiques des actionnaires, notamment sur ses décisions drastiques pour le marché nord-américain. En pleine mutation vers l’électrique et les voitures connectées, le groupe doit rapidement se recentrer.
Parmi les nombreux noms cités, celui de Luca Maestri, actuel directeur financier d’Apple, suscite une attention particulière. Italien de 61 ans, Maestri possède une solide expérience dans l’industrie automobile, notamment chez General Motors, avant de se tourner vers la tech. Son passage chez Apple depuis 2013 a consolidé son profil de stratège financier et technologique, des compétences clés pour un groupe qui doit s’adapter aux nouveaux paradigmes de mobilité.
Un processus sous haute tension
Un choix tel que Luca Maestri marquerait une rupture significative dans la gestion traditionnelle d’un constructeur automobile. La famille Agnelli, actionnaire majoritaire de Stellantis, pourrait voir en Maestri une double opportunité : son expertise en transformation numérique et ses racines italiennes. C
Le comité de nomination de Stellantis prévoit de finaliser ce choix d’ici le premier semestre 2025. Pendant ce temps, les discussions en interne se multiplient, avec des noms comme Antonio Filosa ou Maxime Picat en lice pour une option interne. Pourtant, si la vision de John Elkann s’oriente vers une personnalité issue de la tech, la nomination de Maestri pourrait symboliser un tournant stratégique.