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Trois offres pour sauver Duralex





La verrerie Duralex, célèbre pour ses verres de cantine, est en quête d'un repreneur après sa mise en redressement judiciaire en avril dernier. Trois offres de reprise sont sur la table, chacune ayant des implications différentes pour les 228 salariés de l'entreprise.



Le soutien de la Scop et des autorités locales

La verrerie Duralex a été placée en redressement judiciaire le 24 avril par le tribunal de commerce d'Orléans. En proie à des difficultés économiques croissantes, notamment dues à la flambée des coûts de l’énergie, l'entreprise de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) cherche désormais un chevalier blanc. Trois offres de reprise ont été déposées, avec des implications importantes pour les 228 salariés actuels. La plus prometteuse est celle de la Société coopérative de production (Scop), qui propose de maintenir l'intégralité des effectifs.

La proposition de la Scop se distingue par son ambition de conserver tous les employés de Duralex. Soutenue par 60 % du personnel et appuyée par la direction du site, cette offre bénéficie également de l’appui des élus locaux. La métropole d'Orléans a proposé d’acheter le site de la verrerie pour un montant compris entre cinq et huit millions d'euros, afin de faciliter le financement du projet par les banques. La région Centre-Val de Loire a également exprimé son soutien en offrant une garantie bancaire. Selon les observateurs, cette proposition est non seulement la mieux disante en termes de maintien de l'emploi, mais aussi la plus soutenue politiquement.

L'avenir difficile de Duralex

La seconde offre, émanant de la SARL Tourres et Cie, prévoit de conserver 179 des 228 salariés. Dirigée par Stéphanie et Adrien Tourres, cette société possède déjà deux verreries : Waltersperger en Seine-Maritime et La Rochère en Haute-Saône. Leur plan envisage de créer des synergies techniques et commerciales au sein du groupe. Bien que cette offre ne conserve pas l'ensemble des emplois, la CFDT insiste sur le fait qu'elle doit être « prise au sérieux et étudiée ».

La troisième proposition vient de Carlesimo Investissements/GCB Investissements, un groupe industriel familial possédant deux fonderies, Navylest International et Lory International. Cette offre ne prévoit le maintien que de 79 emplois. Moins ambitieuse que les autres, elle représente néanmoins une solution potentielle pour une partie des salariés de Duralex.

Le tribunal de commerce d'Orléans examinera ces propositions lors d’une audience prévue le 17 juillet. Les employés et les acteurs économiques locaux attendent avec impatience cette décision, qui déterminera le futur de l'une des verreries les plus emblématiques de France. Duralex, sous la houlette de la Compagnie Française du Verre, avait déjà été reprise en 2021, mais n’a pas réussi à surmonter ses problèmes économiques, exacerbés par les coûts énergétiques élevés.


4 Juillet 2024