Ouvrir les commerces le dimanche ne créerait pas forcément d’emplois. Pourtant c’est l’un des arguments phares d’Emmanuel Macron, qui présente mercredi 10 décembre son projet de loi dont l’une des dispositions vise à faire passer de 5 à 12 le nombre de dimanches travaillés pour les commerçants.
Certains pourtant, affirment que la mesure n’aura pas d’incidence sur l’emploi. C’est du mois l’avis du patron de Carrefour, qui a précisé qu’il s’opposerait à cette mesure. C’est également l’avis de Serge Papin, le PDG de Système U, une autre enseigne d’hypermarchés, qui s’est montré assez sceptique quant à cette mesure.
Interrogé par BFM Business, Stéphane Carcillo, un professeur d’économie de Sciences Po, a précisé que cette mesure créerait néanmoins de l’emploi dans les commerces de détail. Il se réfère pour cela à l’exemple des Etats-Unis, du Canada et des Pays-Bas, saluant au passage le caractère progressif de la mesure du gouvernement.
La dernière en date à s’exprimer sur la question, Martine Aubry, a pourtant dénoncé ce projet dans une tribune publiée dans le Monde. Le maire de Lille précise que la mesure du gouvernement aurait pour seule conséquence de faire disparaître les petits commerçants, qui n’arriveraient pas à supporter l’ouverture dominicale.
D'après des calculs publiés par le Figaro, entre 34 000 et 102 000 emplois pourraient être créés suite à cette extension du travail dominical.