Une fusion qui ne manque pas de soulever des questions
La fusion entre les groupes TF1 et M6 pose finalement plus de questions qu’elle n’offre de réponse. Si le nouveau groupe a pour objectif de répondre à la concurrence des nouveaux géants des médias, et notamment les plateformes de streaming comme Netflix ou Disney+, une telle opération va surtout radicalement changer le panorama de l’audiovisuel français. Les deux groupes, ensemble, représentent près de 30% de l’audience, grâce aux deux chaînes phare, TF1 (première chaîne de France) et M6 (quatrième).
Mais c’est surtout au niveau du secteur de la publicité que l’opération inquiète : M6 et TF1 captent plus de 70% du marché, ce qui ferait du groupe un mastodonte à la limite du monopole pour un marché de plus de 3 milliards d’euros en 2019.
Mais c’est surtout au niveau du secteur de la publicité que l’opération inquiète : M6 et TF1 captent plus de 70% du marché, ce qui ferait du groupe un mastodonte à la limite du monopole pour un marché de plus de 3 milliards d’euros en 2019.
Des cessions et une Autorité de la Concurrence qui va devoir se prononcer
L’Autorité de la Concurrence va devoir se pencher sur tous ces problèmes et bien d’autres. Un passage obligatoire dont ont conscience Bouygues et, surtout, Bertelsmann : ce dernier a d’ailleurs changé ses plans et a décidé de conserver 16% du capital du nouveau groupe (30% pour TF1) afin de faciliter l’opération auprès du régulateur.
Et on sait déjà que des cessions de chaînes de la TNT vont avoir lieu : la loi n’autorise en effet pas un seul groupe de médias à détenir plus de 7 chaînes de la TNT, alors que TF1 et M6, ensemble, en disposent de 10.
Toutes ces problématiques, et bien d’autres, devront être résolues : Bertelsmann et Bouygues se donnent 18 mois pour mener à bien l’opération.
Et on sait déjà que des cessions de chaînes de la TNT vont avoir lieu : la loi n’autorise en effet pas un seul groupe de médias à détenir plus de 7 chaînes de la TNT, alors que TF1 et M6, ensemble, en disposent de 10.
Toutes ces problématiques, et bien d’autres, devront être résolues : Bertelsmann et Bouygues se donnent 18 mois pour mener à bien l’opération.