Un nouveau mandat d'arrêt pour Carlos Ghosn
En avril 2023, une juge d'instruction du tribunal de Paris a émis un mandat d'arrêt international contre Carlos Ghosn. Ce mandat est lié à une enquête sur des contrats passés par une filiale de Renault-Nissan. Ghosn, qui réside actuellement au Liban, est déjà visé par un autre mandat d'arrêt international délivré en avril 2022 par un magistrat instructeur à Nanterre. Les charges portées contre lui incluent notamment l'abus de biens sociaux et le blanchiment en bande organisée en lien avec le distributeur omanais Suhail Bahwan Automobiles (SBA).
Les avocats de Ghosn, Maîtres Léon Del Forno et Martin Reynaud, ont réagi en affirmant que leur client ne peut quitter le Liban en raison des poursuites japonaises, ce qui l'empêche de répondre aux convocations pour une mise en examen en France. Pour rappel, Carlos Ghosn avait fui la justice japonaise afin de se soustraire au jugement concernant les malversations alors qu’il était à la tête de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Ils estiment que ce mandat d'arrêt est une tentative des magistrats de poursuivre leur instruction, faute de pouvoir mettre Carlos Ghosn en examen.
Les avocats de Ghosn, Maîtres Léon Del Forno et Martin Reynaud, ont réagi en affirmant que leur client ne peut quitter le Liban en raison des poursuites japonaises, ce qui l'empêche de répondre aux convocations pour une mise en examen en France. Pour rappel, Carlos Ghosn avait fui la justice japonaise afin de se soustraire au jugement concernant les malversations alors qu’il était à la tête de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Ils estiment que ce mandat d'arrêt est une tentative des magistrats de poursuivre leur instruction, faute de pouvoir mettre Carlos Ghosn en examen.
Des implications bien au-delà de l’industrie automobile
Cette affaire a des implications qui dépassent le monde de l'automobile. En effet, les soupçons portent également sur les 900.000 euros versés à Rachida Dati par RNBV, la filiale néerlandaise de l'alliance Renault-Nissan, lorsque Carlos Ghosn en était le PDG. Dati, qui était à la fois avocate et députée européenne à l'époque, a perçu ces honoraires entre 2010 et 2012. Elle est mise en examen depuis juillet 2021 pour corruption et trafic d'influence passif par personne investie d'un mandat électif public.
La justice cherche à déterminer si les revenus de Dati correspondent à des activités précises ou s'il s'agissait d'un emploi de complaisance ayant pu masquer un lobbying au Parlement européen, ce qui est interdit pour les eurodéputés. Les avocats de Dati, Maîtres Olivier Baratelli et Olivier Pardo, ont déclaré que l'entrée procédurale de Carlos Ghosn dans le dossier permettrait de faire éclater la vérité. Ils ont également annoncé leur intention de solliciter une confrontation entre la maire du VIIe arrondissement de Paris et l'ancien patron de Renault.
La justice cherche à déterminer si les revenus de Dati correspondent à des activités précises ou s'il s'agissait d'un emploi de complaisance ayant pu masquer un lobbying au Parlement européen, ce qui est interdit pour les eurodéputés. Les avocats de Dati, Maîtres Olivier Baratelli et Olivier Pardo, ont déclaré que l'entrée procédurale de Carlos Ghosn dans le dossier permettrait de faire éclater la vérité. Ils ont également annoncé leur intention de solliciter une confrontation entre la maire du VIIe arrondissement de Paris et l'ancien patron de Renault.