L'Union européenne va ainsi obliger les États membres à intégrer dans le calcul de leur richesse nationale des activités illégales : prostitution ou encore trafic de drogue ! Après tout, qu'on le veuille ou pas, celles-ci génèrent de l'activité et beaucoup d'argent, même si elles sont difficilement quantifiables.
Les pays de l'UE devront intégrer ces données dans leurs comptes nationaux d'ici au mois de septembre de cette année. Cette nouvelle obligation — qui devrait faire bondir la richesse nationale chez certains membres… — a été rendue nécessaire pour pouvoir effectuer des comparaisons honnêtes. Les Pays-Bas intègrent dans le calcul de leur PIB les revenus issus du cannabis et de la prostitution, deux activités légales dans ce pays. En Allemagne, c'est la prostitution qui a été légalisée.
Eurostat a déjà reçu le soutien de plusieurs membres comme le Belgique ou l'Espagne. En revanche, en France, l'Insee et le gouvernement ne veulent pas intégrer la prostitution dans le calcul de la richesse nationale du pays; il est vrai que dans l'Hexagone, cette activité est difficile à estimer. En revanche, la drogue sera bel et bien intégrée même si « on a longtemps défendu est l'argument selon lequel il y a une dépendance et donc la personne qui se drogue ne consent pas librement à l'échange ».
Pour donner un ordre d'idée, en Grande-Bretagne, les revenus issus de la drogue et de la prostitution avoisinent les 12,3 milliards d'euros annuels…