Le très haut débit pour tous les Français d’ici 2022, François Hollande s’y était engagé lorsqu’il était candidat en 2012. L’objectif intermédiaire de 50 % de la population couverte sera probablement atteint en 2017, mais avoir de la fibre optique dans des communes peu peuplées restera sans doute un rêve, estiment les Sages de la rue Cambon. À l’heure actuelle, la France se place 26ème sur les 28 pays européens en termes de déploiement de ces réseau d’accès à Internet. En juin 2015, seuls 45 % des foyers étaient couverts en très haut débit fixe, contre une moyenne européenne à 71 %.
Le programme de déploiement est censé être réalisé conjointement par les opérateurs de téléphonie et les communes, l’État apportant une partie des investissements. Le Plan Très Haut Débit annoncé en 2013 prévoit un financement intégral par les opérateurs dans les grandes villes. Dans les zones moins denses mais également rentables, le financement doit être supporté par les opérateurs et les collectivités locales, et dans les zones faiblement peuplées, c’est aux collectivités locales qu’incombe l’obligation de financement. Cependant, tout ne se passe pas comme cela le devrait : les faibles investissements des opérateurs (1 milliard d’euros seulement contre 3 milliards attendus) sollicite le budget des collectivités territoriales à hauteur de 6,5 milliards d’euros jusqu’en 2022.
Ces constats de la Cour des comptes vont à l’encontre de ce qu’affirmait le gouvernement lors de la Conférence annuelle du Très Haut Débit à l’été 2016. « Nous avons mobilisé l’ensemble des collectivités pour tenir l’objectif d’une couverture complète du territoire en très haut débit d’ici 2022 », écrivaient alors Emmanuel Macron et Axelle Le Maire. Face au caractère clairement irréaliste de ces déclarations aux vues des réalités, les Sages conseillent de revoir les objectifs à la baisse. Pour rentrer dans les frais, les communes qui n’ont toujours pas la fibre sont appelées à la faire entrer sur leur territoire, mais de distribuer le signal jusqu’aux abonnées par cuivre ou câble coaxial. Cette option diminuerait bien sûr le débit final, mais serait plus acceptable pour les finances publiques, estime-t-on rue Cambon.
Le programme de déploiement est censé être réalisé conjointement par les opérateurs de téléphonie et les communes, l’État apportant une partie des investissements. Le Plan Très Haut Débit annoncé en 2013 prévoit un financement intégral par les opérateurs dans les grandes villes. Dans les zones moins denses mais également rentables, le financement doit être supporté par les opérateurs et les collectivités locales, et dans les zones faiblement peuplées, c’est aux collectivités locales qu’incombe l’obligation de financement. Cependant, tout ne se passe pas comme cela le devrait : les faibles investissements des opérateurs (1 milliard d’euros seulement contre 3 milliards attendus) sollicite le budget des collectivités territoriales à hauteur de 6,5 milliards d’euros jusqu’en 2022.
Ces constats de la Cour des comptes vont à l’encontre de ce qu’affirmait le gouvernement lors de la Conférence annuelle du Très Haut Débit à l’été 2016. « Nous avons mobilisé l’ensemble des collectivités pour tenir l’objectif d’une couverture complète du territoire en très haut débit d’ici 2022 », écrivaient alors Emmanuel Macron et Axelle Le Maire. Face au caractère clairement irréaliste de ces déclarations aux vues des réalités, les Sages conseillent de revoir les objectifs à la baisse. Pour rentrer dans les frais, les communes qui n’ont toujours pas la fibre sont appelées à la faire entrer sur leur territoire, mais de distribuer le signal jusqu’aux abonnées par cuivre ou câble coaxial. Cette option diminuerait bien sûr le débit final, mais serait plus acceptable pour les finances publiques, estime-t-on rue Cambon.