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​Faux avis : Amazon porte de nouveau l'affaire au tribunal





Avec le développement massif des sites de e-commerce s'est développé un marché particulier : celui des faux avis. Certaines entreprises proposent en effet d'écrire des faux avis pour des produits ou des entreprises afin d'attirer les clients ou, au contraire, de les faire fuir. Une pratique qui va à l'encontre du principe même des avis sur Internet et, surtout, à l'encontre des conditions d'utilisation des sites.



Shutterstock/economiematin
Shutterstock/economiematin
Amazon, le géant du e-commerce, a déjà porté une affaire de faux-avis au tribunal. Le groupe, qui compte beaucoup sur les avis de ses clients pour améliorer ses services et, surtout, pour acquérir la confiance du consommateur, interdit en effet à quiconque d'écrire des avis mensongers... d'autant plus si ces personnes sont des faux comptes.

Le Seattle Times dévoile que le groupe de Jeff Bezos a remis le couvert avec une offensive de taille : pas moins de 5 sociétés spécialisées dans la vente de faux avis négatifs ou positifs et qui auraient créé de faux comptes sur Amazon seraient dans le collimateur de son service juridique. Paidbookreviews.org, reviewconnections.com, amazonverifiedreviews.com, amazonreviewsstar.com et buyamazonreviews.info se retrouveront donc devant la justice... et devant un géant qui pèse 100 milliards de dollars de chiffre d'affaire.

Si certains sites ont disparu, d'autres sont encore accessibles. Mais Amazon ne va pas lâcher l'affaire car il y aurait plusieurs milliers de faux comptes qui écrivent de faux avis. De quoi faire changer l'opinion d'un potentiel acheteur sur un produit ou un vendeur et donc... de quoi miner la confiance.

Amazon n'est pas le seul site concerné par des faux avis : Tripadvisor en a fait les frais également se heurtant, en Italie, au consortium des hôteliers qui ont piégé le site en 2014 en créant une fausse fiche et des faux avis pour un hôtel fermé depuis des années. Pas sûr, toutefois, que la multiplication des actions en justice va tuer dans l'œuf un marché qui se développe.


26 Avril 2016